Moins de 3 mois après mon dernier repas chez Yoann Conte (ici), nous avons eu le plaisir de découvrir sa nouvelle carte, déjà portée sur l’automne.
Accueil de plus en plus pro, attentions particulières dignes des plus grands hôtels et toujours cette salle donnant sur la grande baie vitrée de la cuisine et la terrasse sur laquelle nous avons pris l’apéritif. A table !
Trois grands classiques de la maison, désormais servis en amuse bouche :
Le tartare de bœuf, œufs au sucre et estragon, l’incongru, une association d’huitre, pied de veau, betterave et caviar et la carotte dans tous ses états. Une très belle entrée en matière.
Lotte cuite au sel, émulsion de beurre noisette et épinards aux câpres. Une taille en pavé surprenante pour un tel poisson, une cuisson parfaite et un assaisonnent juste.
Un incroyable pavé de Saint Pierre nacré et laqué au gingembre, accompagné de potimarron. Grosse maitrise de la cuisson et de l’assaisonnement du poisson, avec un accompagnement plus classique.
Pavé de turbot la encore avec une cuisson bluffante, déclinaison de champignons et mousse de cèpes. Le sponge cake rappelant la mousse des bois est présent en trop grande quantité, mais les champignons sont parfaits et la liaison obtenue grâce aux pointes de crème à l’humus et bien sur, la mousse onctueuse de cèpes.
Ris de veau, rôti mais presque rosé comme je l’aime, cèpes et timbale de spaghettis farcie aux cèpes. Exercice technique, en hommage à T Marx pendant la semaine du MOF dans une logique de transmission du savoir en cuisine, belle cuisson et jus de veau crémé. J’aurais préféré ce dernier court et collant, mais un plat toutefois très gourmand.
Pithiviers de canards, avec un filet rosé et un foie ultra fondant. Le jus de canard est relevé aux échalotes frites et la pate feuilletée est fine et croustillante. C’est beau, grand et parfaitement exécuté.
Point d’orgue du repas, le lièvre à la Royale : Superbe cuisson (36heures) conservant différentes textures et une sauce forte et parfumée.
En deuxième service, façon Sénateur Couteaux, encore plus grandiose. Onctueux et fondant : un plat viril tout en finesse.
Pour « goûter » un morceau de Wagyu Miyazaki avec un gras de niveau 11, en d’autres termes parmi les plus persillés.
Toujours le magnifique plateau de fromages
Blanc manger fruit de la passion, glace passion et dès d’ananas aux herbes ; Frais, léger, parfait pour enchainer.
J’ai été moins convaincu par cette déclinaison de mangue, pourtant accompagnée d’une exceptionnelle glace au poivre doux.
Un très grand dessert, en cette association de fraises cuites et en gelée avec l’olive confite, en purée, glace et en huile. Douceâtre, puissant et juste sucré, une vraie réussite.
Figue, en carpaccio et surtout tartelette tiède avec la encore une très belle glace à la prune confite.
Quelques exemples des quilles que nous avons pu découvrir, sous les yeux amusés du sommelier qui a pris un malin plaisir à nous déstabiliser « en blind »
Hôtel 5 étoiles désormais Relais&Chateaux et table doublement étoilée au Michelin, un séjour dans la maison de Yoann Conte va bien au delà de l’expérience culinaire : Un vrai dépaysement dans une atmosphère au luxe chaleureux.
Restaurant Yoann Conte, 13 Vieille Route des Pensières, 74290 Veyrier du Lac, T. : 04 50 09 97 49
Le site internet