De passage à Rennes, j’en ai profité pour découvrir le restaurant La Coquerie de l’hôtel Lecocq-Gadby qui affiche une étoile michelin depuis quelques années déjà.
La salle du restaurant, récemment rénovée, donne sur un petit jardin et laisse ainsi entrer une belle luminosité. Décoration sobre, lampes Tom Dixon (je pense) au plafond bien dans la tendance scandinave actuelle et art de la table chic.
Parmi les trois menus imposés, je porte mon choix sur l’intermédiaire « De vous à moi ».
En amuse bouches, Saint Jacques et sésame noir puis chausson au tourteau et sablé parmesan et confiture d’algues.
Une première entrée intéressante, avec cette huitre à peine pochée, prise dans une gelée de dashi et accompagnée par une mousse de riz. Un bel équilibre entre la puissance du dashi et l’onctuosité de la mousse, toutes deux au service du fruit de mer très gouteux.
Sans doute les dernières Saint Jacques de la saison translucides comme il se doit, et une belle asperge parfaitement cuite : une tête croquante et une queue détaillée en bâtonnets qui ne le sont pas moins. Une purée, elle aussi a base d’asperge, mais relevée avec une pointe de yuzu et un épice qui apporte un peu de piquant, comme ces fleurs de roquettes. Une belle fraicheur donc, pour une assiette qui a du peps.
Très grosse daurade, comme on peut difficilement en trouver ailleurs qu’en Bretagne, sous un sabayon à la bonite et un émincé de blettes vapeur. Le poisson est superbe, le sabayon léger et la petite purée d’algues nori accompagne l’ensemble harmonieusement.
Ris de veau au saté, patate douce en rondelles et purée et fines lamelles de gingembre. Le ris est vraiment bien cuit, presque rosé, juteux et l’idée de le parfumer au saté est vraiment bonne. Cependant, la texture du condiment était malheureusement un peu grasse, au détriment de l’excellent jus de veau et des saveurs des légume et rhizome. Même s’il semble que le menu varie très souvent, au grès des envies du chef, je pense que cette association pour le moins originale mérite d’être creusée, tant elle est prometteuse.
Une mousse d’asperge tout juste sucrée avec une glace au thym et un crumble dans le fond pour apporter le croquant. Encore une très bonne idée.
Un dessert graphique et déstructuré, composé de meringue citron, crumble, ganache et glace au chocolat et d’une crème parfumée à l’héliantis. Nickel.
La carte des vins propose un choix court mais couvrant les principales appellations, avec des tarifs globalement maitrisés. J’ai pris quelques verres pour accompagner mes plats, que je n’ai malheureusement pas pris le temps de noter, mais qui étaient tous intéressants.
Le chef Julien Lemarié, que j’ai pu croiser à la fin de mon repas, propose une cuisine très ancrée dans le terroir Breton, mais avec toutefois une pointe japonaise, ou il a passé plusieurs années. Une association réussie qu’il ne faut pas hésiter à découvrir.
Restaurant La Coquerie, 156 rue d’Antrain, 35700 Rennes, T. : 02 99 38 05 55
Le site internet
Juste pour signaler que notre restaurant gastronomique de rennes a un nouveau site internet : http://lacoquerie.restaurant