Plus d’un an que je n’étais pas retourné à La Bigarrade c’est donc avec plaisir que j’acceptais l’invitation de L. d’aller découvrir la cuisine du nouveau chef Yasuhiro Kanamaya.
Toujours la même déco acidulée, mais une surprise à l’accueil puisque le Directeur Franck Hassid est revenu, après avoir fait un passage aux Tablettes ou je l’avais vu la dernière fois.
La formule n’a pas changé, avec 2 menus au choix le midi. Nous optons pour le premier, emploi du temps oblige.
Pour commencer, le rituel de la ciabatta et une huile d’olive Napolitaine
En amuse bouche, quelques crevettes grises en friture
Carpaccio de seiche et pâte de miso : De fines lamelles de seiches en tagliatelles, dont la douceur est réveillée par un pointe d’agrume dans laquelle elles ont vraisemblablement mariné.
Millefeuille de foie gras et pomme avec son condiment orange. Une entrée toute en finesse, avec quelques très fines tranches de champignons de paris et une subtile dentelle de nougatine. Petit bémol sur le foie gras qui était un peu fade, et dont on ne percevait du coup plus que la texture. Pas désagréable avec le croquant du reste de l’assiette, mais un peu dommage quand même de ne pas l’avoir plus assaisonné.
Un plat comme je les aime, en apparence simple mais très réussi : Un top produit, le filet de turbot parfaitement cuit, accompagné d’un beurre d’ananas, de copeaux d’asperges et d’une feuille de fenouil. Les fleurs de cerfeuil ne sont pas la que pour la déco et apporte une touche surprenante au reste du plat.
Filet de maquereau à la cuisson irréprochable, quelques petits pois et oignons nouveau dans un bouillon de cochon noir. Ce dernier, très clair mais tellement parfumé est une pure merveille.
Pré desserts : Une granité orange sanguine et ses éclats de grains de café, une mousse citron et gelée de pamplemousse et enfin une pointe de caramel sur une endive, avec cacahuète, mangue et passion.
Glace au lait, crumble et émulsion à l’eau de rose. Même si je n’aime vraiment pas cette saveur (l’Ispahan est bien le seul Macaron de PH que je refuse de manger…), il faut bien reconnaître un bel équilibre dans cette coupe.
Tartelette d’une belle ganache au chocolat et crème au thé vert : Classique, mais qui fonctionne toujours bien.
Un superbe Meursault ’10 et un Viognier très équilibré ont accompagné notre repas, toujours sur les bons conseils du Directeur
Amusant de remarquer que les plats étaient ce jour la tous dans les tons de couleur du restaurant lui même : Peut être une fantaisie du Chef qui propose –pour l’instant- une cuisine plus sage que celle de C. Pellé, mais certainement pas dénuée d’intérêt et d’un très bon rapport Q/P.
La Bigarrade, 106 Rue Nollet, 75017 Paris, T. : 01 42 26 01 02, sur le plan