Dernière table en date de la bistronomie Parisienne, le restaurant de Marc Cordonnier ne désemplit pas depuis son ouverture fin Novembre dernier.
Une jolie façade toute neuve, au dessus de l’échangeur de la gare St Lazare, qui donne sur un bar en bois et zinc puis une salle toute en longueur, à la déco brute, jouant sur le design industriel : Luminaires métal avec ampoules incandescentes, poutres et conduits apparents, matières brutes comme le carrelage, béton, bois. Faussement simple en fait.
Avant les cuisines qui se trouvent au fond, une belle table d’hôtes d’une 10n de couverts face à une baie vitrée donnant sur une cours intérieure.
Un art de la table basique, dans une ambiance relax, conviviale et hipster comme il se doit.
Voici ce que l’on peut y manger, au travers des 3 repas que j’ai pu y prendre :
Velouté de champignons, crémeux mais toutefois avec une pointe d’acidité qui allège l’ensemble. L’œuf poché a son jaune coulant et le haddock fumé est fondant à souhait.
Volaille fondante, sans doute cuite basse Temp., mais avec une peau croustillante, accompagnée d’un super jus court et sirupeux : De mini-endives braisées et caramélisées apportent une légère amertume sucrée et quelques oignons grillés le croquant.
Quelques fromages
Dessert simple mais bien réalisé : Soupe de poire, sucrée (comice ?), avec une boule de glace au miel et de fines tranches de pain d’épices grillé; un zest d’orange pour le peps et le tour est joué.
Deuxième déjeuner :
Saucisson basque pour patienter
Tranches de bonite, radis et fenouils croquants, féta fondante et crème de citron pour finaliser l’assaisonnement.
Cabillaud, saucisse grillée et une sauce aux moules. Plat très bien balancé et habillement poivré.
Crème chocolat, glace au miel et kumquats confits. La encore, rien à dire.
Diner :
Saucisson basque, Jambon de Bigorre, excellentes croquettes de pieds de veau sur une sauce gribiche et terrine de canard avec échalotes pickles. Idéals à partager, avec du produit, du goût, tout ce qu’on aime pour attaquer un repas.
Rillettes de poisson, piment & menthe, bonite, framboise et vinaigre fumé, rougets en escabèche avec son fenouil à l’orange et un carpaccio de bœuf assaisonné avec de l’oursin et du chou fleur. La encore de belles assiettes à partager, avec parti pris, créativité et originalité.
Maquereau, huitre et saucisse fumée avec quelques radis, Veau cru, poireau et sauce Caesar : Les 2 sont un vrai régal
Cubes d’agneau ultra fondants, harissa maison au top et sauce blanche.
Les accompagnements des plats qui suivent : Pomme Darphin et légumes croquants.
Faux filet maturé, au gras fondant & goûteux et à la cuisson irréprochable.
Clou du spectacle, le pigeon en 2 services avec une sauce à s’en lécher les doigts. Un tres grand plat.
Tarte au citron, pomelos et meringue, avec juste ce qu’il faut de sucre et légèreté.
Carte des vins éclectique, à fond sur le nature, avec des trouvailles originales (vins étrangers) et quelques étiquettes (Naudin, Bain, Foillard, Valette ou Zito), mais toujours à des prix raisonnables : Première quille à 19€
Vins au verre : 5 à 8€ pour de jolies choses, comme un Anjou les Roches sèches ou un bourgogne générique bien élevé.
Des assiettes calibrées au millimètre, un excellent rapport qualité/prix et des menus qui varient quotidiennement, ou plane l’influence du Septime/Grébaut dont le chef était le second. Menu imbattable au déjeuner sur la formule à 25€ et une vraie qualité des produits pour une cuisine dans l’air du temps.
Une table à faire sans hésitation.
Gare au Gorille, 68 rue des Dames, 75017 Paris, T. : 01 42 94 24 02, sur le plan
Derrière une fausse apparente simplicité, c’est vrai qu’il y a un coté jouissif sur certains plats.
C’est clair qu’il faut y aller.
C’est sur qu’avec un pouilly d’Alexandre Bain et un Fleurie de Foillard on ne risque pas d’être déçu