Retour chez David Toutain pour un déjeuner quelques semaines après notre diner là-bas (ici), pour découvrir quelques nouveautés et déguster des classiques dont on ne se lasse décidément pas.
Voici un aperçu de ce dont vous pourrez profiter dans la formule Polypode du midi (68€)
Salsifis déshydratés, à plonger dans une crème de panais et chocolats blanc, parfaits pour patienter
Feuille de livèche avec une pointe de mayonnaise à la coriandre, procurant une douce acidité
Brioches encore tièdes, fumées au foin et accompagnées d’une émulsion noisettes : Heureusement qu’il n’en sert qu’un par personne, car c’est le genre de pain que l’on peut difficilement s’arrêter de manger entre les assiettes…
La superbe huitre basse température, au kiwi avec sa crème et sa pointe de yuzu, suivie de l’œuf parfait sur une mousse de mais : Deux classiques vraiment exceptionnels.
Romanesco grillé, foie gras, mélano et bouillon de pomme de terre. Une très belle association, portée par un bouillon toujours extrêmement long en bouche et justement corsé.
Fera, champignon au café, émulsion et crumble de noisette. Le fragile poisson est parfaitement grillé sur peau et rosé à l’arête et son association avec la légère amertume du champignon infusé au café est déroutante dans le bon sens du terme. Sans doute un des pics gustatifs de ce repas.
Autre plat signature, qu’il faut impérativement gouter, l’anguille fumée sur une mousse de foie gras au sésame noir et dès de Granny Smith. Enorme.
Cochon rosé à la peau croustillante ou pigeon grillé, accompagné de topinambour et Mélano. Bien évidemment rien a redire sur les cuissons de la viande ou de la volaille, les deux en harmonie avec le légume racine écrasé, en purée et en chips.
Un pré-dessert autour du chou fleur en mousse, de la noix de coco en glace, parfumée elle aussi au choux et d’un fond de chocolat blanc. Original, surprenant, équilibré, bref un dessert comme on les aime.
Fin cylindre de sucre, mousse et biscuit éponge à l’huile d’olive, crème citronnée et sorbet à l’orange sanguine. Ici encore une grosse réussite toute en finesse, balayant le spectre du sucré à l’acide en passant par une légère amertume des quelques écorces confites et de la pointe de Campari parfumant le sorbet.
Deux bons vins pour accompagner notre repas, un Sancerre ’11 Le Tournebride de chez V. Gaudry et un Bourgogne ’10 de chez C. Dugat, tout de même respectivement à 59 et 62€
Le restaurant David Toutain a désormais trouvé son rythme de croisière, avec une équipe en salle renforcée et une cuisine dont je suis définitivement fan.
Armez vous cependant de patience, les délais de réservation étant déjà de plusieurs semaines.
David Toutain, 29 rue Surcouf, 75007 Paris, T. : 01 45 50 11 10, sur le plan
Le site internet
Pas de note sur cette table, puisqu’au delà d’être un adepte de sa cuisine, je connais maintenant David Toutain. http://www.yawye.fr/a-propos/