C’est à la fin de mon dernier dîner au restaurant Guilo Guilo que j’avais immédiatement décidé d’y revenir le mois suivant.
Essai transformé pour le menu de ce mois-ci, toujours aussi surprenant, beau, varié et bien évidemment très bon….
Comme la dernière fois, voici une tentative de retranscription des explications du Chef Eiichi Edakuni (enthousiaste et sympathique en vous servant) de cette expérience culinaire :
En amuse bouche, une crevette marinée au Yuzu et cèpes grillés sur une sauce puissante à base du corail de crustacés. Savant mélange acidulé et boisé de la sauce et champignons.
Puis une mini Bento box avec une brochette de potiron parfumée à la menthe, des pousses d’épinard au sésame noir, une tempura de racine de lotus, mais surtout une incroyable croquette de béchamel poivrée avec chair de crabe.
Puis un bouillon d’arêtes de poissons et morceau de daurade : D’un aspect naturellement gélatineux, le bouillon possède à la fois une saveur puissante de poissons mais est également d’une grande finesse.
Le plat suivant consistait en 2 sushi de … Sanglier ! Ce dernier est émincé, cuit et relevé au piment rouge japonais. Pour adoucir, une « bille » de poire japonaise.
Ensuite, nous avons pu goûter une magnifique petite marmite d’anguille de mer : Cette dernière est cuite avec des morceaux de salsifis japonais et ciboulette, le tout étant lié avec un peu d’œufs battus : la encore, les saveurs dégagées sont toutes distinctes, particulières et goûteuses.
En guise de « rince bouche », le chef nous a proposé quelques pétales de turbot fumé à l’algue Mozuku, frais et léger.
Le dernier plat était un riz à la châtaigne et au sésame, accompagné de 2 petites tranches de Poutargue, mais surtouts de différents légumes japonais (navets, concombre, etc). Le croquant et la saveur vinaigrée et salée relevaient parfaitement le riz.
Meme si les desserts ne sont pas les points forts de la cuisine japonaise, et que le pudding de potiron japonais était un peu liquide ou la pana cota à l’orange s’apparentait plus à une mousse aux agrumes, le fondant au chocolat et surtout au thé était fort honorable.
Le Guilo Guilo est donc selon moi un passage obligé sur Paris pour tout amateur de cuisine « exotique » raffinée, qui ici a l’avantage d’être servie dans un cadre décontracté (tous autour d’un bar, autour des cuisiniers) et par le chef lui même !
Guilo Guilo, 8 rue Garreau, 75018 Paris, T. : 01 42 54 23 92