Alain Llorca, dans la lignée de Jacques Maximin, est un des porte-étendards de la cuisine Méditerranéenne avec son restaurant étoilé de La Colle / Loup.
Depuis quelques semaines, il supervise en plus la carte d’un bistrot en plein cœur du vieux Nice, en face du Palais de Justice.
Au piano, la jeune Chef Espagnole Gabriela Stockler Martinez, passée bien évidemment par les cuisines de Llorca, mais aussi chez des étoilés en Angleterre et en Espagne. De grosses maisons qui lui permettent aujourd’hui d’envoyer la 50n de couverts avec juste l’aide d’un commis.
Déco moderne pour cet espace sur trois niveaux, avec pierres apparentes sur les murs et bois brut pour les tables. C’est lumineux, avec les cuisines ouvertes donnant sur la salle du milieu. Bel art de la table, et première surprise avec les prix de la carte, dont les entrées sont affichées à 7, 8 ou 9€ ! On les goûte toutes ?!
Fleur de courgette farcies : C’est joli, frais, fin et léger !
Une très belle salade niçoise, avec des produits locaux exceptionnels dont une vraie tranche de thon cuite maison.
Raviolis de veau à la ricotta, courgettes trompette et olives de Nice : Une superbe entrée, avec des raviolis cuits al dente, des courgettes croquantes, un peu de bouillon et un trait de jus de veau. Succulent.
Melon joliment découpé et jambon ibérique.
Tartare de veau extrêmement bien assaisonné et relevé, coupé au couteau, avec ses originales frites de Socca.
Risotto aux girolles et gambas : Encore une réussite, avec un riz suffisamment crémeux et des girolles bien présentes, aussi bien en parfums qu’en quantité.
Morue épaisse avec cocos et pérugines, très riches en gouts, avec peut-être une pointe de sel en trop.
Epaule d’agneau que j’avais repérée rôtissant sur la broche, avec un petit coulis de tomates/poivrons, une échalote confite et un jus de cuisson bien court.
Seul bémol pour les desserts, censés être préparés par JM Llorca, le frère d’Alain. Pas vraiment d’intérêt, ca ressemble aux pâtisseries des boulangeries qui auraient passé un peu trop de temps au frigo. Dommage, car pas au niveau du reste.
Carte des vins sympas, avec des premiers prix très accessibles. Nous avons pris un Saint Peray ’12 Les Potiers (34€), léger, et un excellent Domaine de la Truffiere ’10 de chez JM Boillot (29€), exubérant et fruité.
Accueil et service sympa du jeune patron et de son staff attentionné, le Carré Llorca est l’endroit idéal pour découvrir une cuisine de marché savoureuse et typiquement Niçoise ou Méditerranéenne, bien meilleure que les nombreuses brasseries inintéressantes du Cours Saleya pourtant si proche.
Carré Llorca, 3 rue de la Préfecture, 06000 Nice, T. : 04 93 92 95 86